samedi 26 décembre 2015

samedi 5 décembre 2015

Samedi 5 décembre - Téléthon de Revel

Comme tous les ans, l'APPARAT est participe au Téléthon. Pour cela nous sommes sous le beffroi de Revel, et nous vendons les livres du musée au profit du Téléthon. C'est à dire que le bénéfice de la vente lui est reversé. Quant aux aquarelles, le prix total de la vente est reversé, l'APPARAT faisant don du prix d'impression.
Cette opération sur les ventes est valable en fait tout le mois de décembre. N'hésitez pas à nous contacter.
Toujours pour le Téléthon et ceci tout ce weekend, le musée est ouvert et l'intégralité du prix de l'entrée est reversé au Téléthon. Merci aux volontaires qui jouent les guides pour les visiteurs curieux.

mardi 27 octobre 2015

Monde aéronautique : le Bugatti 100P vole !

Après des années de travail et un premier vol terminé par un freinage malheureux, la réplique du Bugatti 100P a fait un second vol qui s'est très bien déroulé.

lundi 12 octobre 2015

10 et 11 octobre - Nogaro Classic Festival

Suite à une bonne édition 2014, avec un très bon accueil, le Nogaro Classic Festival ne pouvait pas se passer sans le NC.
Muni d'une banquette à seulement deux places, l'avion remorqueur de l'APPARAT ne peut pas transporter tous les pilotes intéressés par le weekend. C'est donc en deux parties que le voyage a eu lieu : moi-même le samedi, et Henri le dimanche. Chacun avec une passagère.
Samedi matin, la météo est sans nuage comme prévu, et le soleil invisible derrière l'horizon fait déjà se colorer le ciel quand on vient de Toulouse. Il est tôt, mais pour arriver à destination en milieu de matinée il faut viser une mise en route à 9h. Sollicité dans la semaine, Frédo vient donner un coup de main pour démarrer l'avion. Le NC est en configuration de voyage, avec la batterie d'appoint, la réserve d'huile, la housse pour le protéger du soleil. Après un mois sans voler, il démarre au quart de tour, comme d'habitude.
Au décollage, l'air est calme et dégagé, on voit loin. La montée initiale ne dure pas vu qu'il est inutile de prendre de l'altitude jusqu'à Nogaro. Il faut commencer à passer sous les zones, puis le terrain gersois est suffisamment bas pour permettre de rester entre 1500 et 2000 ft tout du long. La navigation fait un crochet au sud de Muret puis droit sur Nogaro. La traversée du Gers est toujours perturbante pour le pilote de vol à vue, tant les repères sont rares. Heureusement que le GPS aide bien.
A l'arrivée, il y a un ULM en tour de piste, et quelques avions au sol, mais encore peu au vu du plateau prévu. La piste 14 est préférentielle et le vent nul la confirme. Le NC se pose en douceur. Ma passagère dont c'est le baptême de l'air en petit avion a bien supporté cette heure et quart de vol.
Je me rends aux tables des organisateurs qui accueillent les nouveaux venus avec un joli panier gourmand et une bouteille de rosé. Oui c'est sympa ici. Voici les tickets du repas de midi, et je vous inscris pour ce soir ? Ah non nous repartons avant la nuit. Oh quel dommage, en plus cette année pour serons au restaurant panoramique du circuit. Je confirme, c'est dommage.
Après avoir discuté avec les quelques badauds qui sont déjà là, et parlé de notre avion qui intéresse par sa rareté et son grand âge, nous nous asseyons pour observer les nouveaux arrivants. Dont 3 puis finalement 4 Pipers en patrouille, qui passent au dessus de nos têtes pas très haut.
La bonne humeur est là. Peu après, c'est le Bücker rouge diabolique (le rouge, pas le Bücker) de Gilles qui se pose non sans également une reconnaissance de la piste à basse altitude.
Le temps de dire bonjour à tout le monde, il est finalement l'heure de se rendre au repas de midi, un buffet servi dans les tribunes du circuit. Escalier jaune, premier étage.
Comme le bus qui fait la navette ne se montre pas, nous partons à pieds, ce qui nous donne l'occasion de passer entre les automobiles qui sont finalement le cœur de cette rencontre. Les avions n'en sont en vrai qu'une partie de la décoration. Le beau temps fait miroiter les chromes et les carrosseries. Au début du parking les véhicules sont rangés sans ordre particulier, puis on avance et on sent se dégager des zones par thèmes ou par marques. Les françaises, les petites italiennes, les Porsche. Quelques modèles que nous ne reconnaissons pas mais nous ne sommes pas spécialistes.
Et puis il y a l'escalier jaune, et son premier étage. Le repas est un buffet, mais un beau. Les tables sont recouvertes de nappes blanches et de serviettes assorties. Les salades sont variées, et le magret s'accompagne de farfales ou de purée de patate douce. A la table au bord de la fenêtre, Henri Pescarolo prend son repas avec son entourage.
Rassasiés, nous ressortons prendre le bon air et la musique au dessus des paddocks. Le circuit accueille les autos par époques et c'est bientôt le moment des Formule 1 et prototypes. Le son peut être agréable au mélomane automobile, ce qui est sûr c'est qu'il tient son volume. Quelques centaines de mètres derrière, les avions décollent pleins gaz dans le plus grand silence apparent.
De retour au NC, il est l'heure de la sieste. Nous nous asseyons sous l'aile, tout est calme, quelques pilotes se préparent à faire un tour. Gilles notamment est volontaire pour un galop en Bücker, et il me propose la place avant. Je ne me fais pas prier.
Après un petit tour de la splendide machine, je me fais expliquer comment m'installer et je me laisse sangler. L'avion démarre au quart de tour et la demi-heure qui suit restera bien gravée dans ma mémoire. Le Bücker est agile et très agréable à basse comme à haute vitesse. Le vol se termine par un passage comme-il-se-doit et retour au plancher des vaches.
Mais le temps passe vite en bonne compagnie d'hommes et d'avions. Il est déjà temps de faire le plein et demi-tour. Les habituels Vincent et PE donnent un coup de main pour le redémarrage. La manivelle fait semblant de fonctionner mais finalement c'est à la main que le moteur prend ses tours. Ma passagère se remet à lire la carte et retrouve les points de repères de l'aller. Au bout d'un moment la Montagne Noire apparaît derrière le voile qui cache un peu le soleil. Mais le voile est haut et quand le soleil devient pas la lumière revient pour quelques minutes.
Aligné en piste 03, le NC fait un dernier passage pour avertir de son arrivée et se pose.
Demain, c'est Henri qui fera le même voyage. Le NC aime bien Nogaro.

lundi 21 septembre 2015

Journées du patrimoine 2015

De très nombreux amateurs d'histoire aéronautique locale se sont joints aux membres du club "la traction d'Occitanie", venus en force, pour visiter le musée d'aviation légère de la Montagne Noire en ce très beau week-end des journées du patrimoine.
Une visite passionnante pour tous, petits et grands avec, en prime, les gracieuses évolutions des planeurs du club de vol à voile.
On peut tabler sur une vingtaine de personnes samedi et une bonne centaine dimanche.
C'est un très bon score, exceptionnel pour notre modeste structure !

mardi 4 août 2015

1 et 2 août - Fly'in St Girons

Lors du dernier voyage à Sabonnères en mai dernier, nous avions rencontré Philippe. Philippe, pilote de Piper jaune et habitué des terrains d'aviation, avait le beau projet d'ajouter un défilé aérien à la fête du Couserans. Par défilé aérien, entendez le passage d'un avion ancien au dessus de la ville de St Girons, plus bas que ce que la réglementation autorise habituellement, afin d'agrémenter le défilé au sol.
Et comme Philippe a l'œil, il remarque que notre NC remorque. Et St Girons est un beau centre de vol à voile. Et même ils auraient un pilote qui a un Grunau Baby, un planeur qui apprécierait sûrement de passer de la vitesse folle du Midour vers la montée lente et agréable du remorqueur de 1949.
Tout ça allant avec tout le reste, nous avons pris date. Et nous sommes venus.
Malgré une météo annoncée affreuse tout le samedi matin, le flash METAR envoyé par SMS nous annone un plafond largement suffisant dès 8h. Dans le hangar de l'APPARAT, l'avion attendra quand même un peu qu'Henri et Olivier arrivent. Prévol, huile, chargement du matériel de voyage, tout est préparé comme il faut. Il ne reste qu'un saut de puce à faire vers Castelnaudary afin de compléter le réservoir.
Hop.
C'est ensuite le départ vers le sud-ouest. En cas de plafond bas, Olivier a prévu l'itinéraire conseillé qui passe par une vallée à l'ouest. Henri a prévu un autre itinéraire qui passe par une vallée au sud. Mais en fait, ça passe tout droit. Enfin, c'est toujours intéressant de faire un peu de tourisme et ce matin c'est le Mas d'Azil qui mérite le détour. Le NC survole la grotte préhistorique avant de prendre un cap final vers sa destination.
Une bonne partie des avions est déjà arrivée, et puis il y a les locaux. Piper, Tetras, Minicab, Extra 200, les Yellow, Bücker, le Nieuport 17 du défilé...
A l'apéro du midi, on fait bien attention à ne pas tomber dans le piège du punch. Mais il y a bien du jus d'orange pour les pilotes.
Et on enchaîne par le briefing de l'après-midi. Ici, le briefing se fait avec les photographes qui sont intégrés aux équipages. Le but est de lister les vols à faire et qui impliquent plusieurs avions. Avion photo et avion cible, ou deux avions en patrouille et en promenade. On organise les rotations, on place les équipages dans les machines, on choisit les lieux. Cet après-midi il y a un remorqué de Ka6 à faire par le NC, avec un avion photo pour suivre. Il y a également un entraînement de la patrouille Yellow, mais il faudra attendre un créneau de calme donc la fin des vols de planeur. Et bien sûr tous les vols classiques pour emmener un copain découvrir une nouvelle machine.
Ceci dit, le ciel est toujours gris. Le photographe aguerri qui ne voit pas son ombre au sol sait immédiatement que les photos ne seront pas très belles. Mais il sait aussi attendre, et demain s'annonce tellement mieux. Le vol de remorquage a tout de même lieu, et pour la peine on en fait un second. La cause : mauvais briefing entre les deux avions (le remorqueur et l'avion photo) qui a désynchronisé les décollages et fait rater le créneau de montée. Le briefing, c'est important.

Ajouter ici une photo de PE...

Sur le parking, la grisaille n'a pas fait fuir les badauds. Le fait de voir une affluence aérienne inhabituelle a logiquement fait migrer les locaux vers le terrain d'aviation. Amateurs de belles machines même s'ils ne les connaissent pas, ils viennent donc autour des avions, et entreprennent de les regarder avec les doigts. Aïe. Touriste, toi qui me lis, sache qu'un propriétaire d'avion ancien n'aime pas trop qu'on tapote sur son aile. Surtout avec une cigarette dans la même main. Et que ce soit touriste ou pilote aguerri, pourquoi une si fréquente envie de vous appuyer sur l'hélice d'un avion que vous ne connaissez pas ? Posez des questions, on vous répondra, à tout. Mais si vous touchez sans demander vous verrez d'un seul coup comme un malaise. A la fin, un peu de rubalise permet de recadrer la foule aux bons endroits, et tout le monde redevient un peu plus serein.
Dans le ciel, le Bücker fait quelques tours, les Yellow font leur show, le NC repart se dégourdir les ailes avec Henri. Le vol au coucher du soleil semble inutile sans soleil. Grincheux lance le barbecue, et on ne tarde pas trop à passer à l'apéro.
Et là, pas question de passer à côté du punch : les vols sont finis. La table est aussi grande que ce midi. Au fond à l'horizon, on voit un bout de ciel rose. Il paraît que dans la ville du même nom il fait grand beau. Pas de bol pour nous.
Le dîner est illustré de photos... d'avions. Allez savoir pourquoi. Après une crise sur les côtes de porc qui avaient cramé mais qui reparaissent finalement sans séquelle, tout le monde profite du repas. Certaines plus que d'autres, mais c'est vrai que les frites c'est bon. Il se fait tard, on commence à s'endormir. Bonne route à ceux qui rentrent sur Toulouse. Bonne recherche de lit pour ceux qui dorment à l'UCPA qui prête aimablement des couchages. Mais il faut trouver un lit vide, sans pour autant allumer toutes les lumières au risque de réveiller la chambre. Il y a des échecs.
Au petit matin, il fait beau. Beau genre grand bleu, mais sans les dauphins et sans la chaussure noire.
Le petit déjeuner est à peine avalé que déjà on se remet au briefing. Pascal nous bichonne des petites fiches qui expliquent les manip' à faire. Une fiche par avion avec le programme du vol, et on adapte le vol aux capacités de chacun, plutôt en sous-estimant les compétences. C'est plus sage.
Le premier vol est le plus important du weekend, est le survol du défilé par le Nieuport de Laurent. Le piper le suivra de loin (d'un peu plus haut en fait car lui n'a pas le droit de descendre autant). Le biplan fera trois passages sur la ville.
Sans laisser au piper le temps de se poser, on part pour un vol NC suivi par le Minicab. Et le piper qui photographie. Puis NC solo, puis Minicab solo au dessus du relief. Il est déjà 10h passé et la lumière commence à être intense. Les photographes ne sont pas loin de sonner la fin de la journée tant les avions blancs renvoient de photons.

Ajouter ici une photo de Grincheux...

Au sol les visiteurs sont moins nombreux qu'hier. La chaleur, elle, est bien plus présente. Assis à l'ombre de la porte du hangar, les MPV (Midi Pyrénées Voltige) tentent de déplacer leurs chaises avec la course du soleil, mais finalement c'est l'aile du piper jaune qui les sauve.
Mais quant à avoir chaud... barbecue ? Allez, il reste de la saucisse, du taboulé, du pâté et de la crousseutade. A table ! Et de l'eau, beaucoup d'eau.
Pendant que les pilotes de machines de légende entament leur repas, la vie du club bat son plein. Les planeurs mettent en piste, le TB9 fait des baptêmes. Le parking avion commence à revenir au gentil bazar de la veille, on reste méfiants. Surtout que Dormeur est rentré sur Toulouse, et la gestion du sol devient un peu plus approximative. Philippe propose de sortir les hamacs et il est vrai que la sieste est tentante, de toute façon il fait trop chaud pour se mettre dans un cockpit fermé. On traîne un peu sous les platanes.
Puis en mi-après-midi, les départs s'organisent. File d'attente à la pompe à essence. Déplacement des machines vers la ligne jaune pour démarrer loin du public. Aux revoirs et prises de rendez-vous pour les prochains meetings et fly'ins. Le NC fait un dernier crochet par le Valier pour repérer les coins de futurs vols photos. Le Walter peine un peu à monter et on ne le force pas. Puis c'est le passage d'adieu devant le parking, et retour à Toulouse.
De St Girons, la route est facile : à peine passées les premières collines, la Montagne Noire est visible droit devant. Il n'y a qu'à avancer en ligne droite en vérifiant la dérive. A l'arrivée, un faible vent d'Autan a cloué les planeurs au sol, mais il ne perturbe pas l'atterrissage outre mesure. L'avion est rentré, le pilote est fourbu mais ravi.
Et si vous aussi ça vous fait rêver, sachez qu'il n'y a pas besoin d'être pilote pour de tels weekends. Un pilote dans l'avion suffit, le passager peut être novice, tant qu'il a la passion. N'hésitez pas à vous porter volontaire la prochaine fois.
Merci à St Girons pour l'accueil, merci aux copains pilotes et aux copains pas pilotes. Merci à Philippe pour son énergie tout au long du weekend.

mercredi 24 juin 2015

Visite au Causse Méjean, en NC859

Dimanche 21 juin. C'est l'été et c'est aussi le lendemain du jour le plus long sur l'aérodrome. La nuit a été reposante mais courte, et ce matin il est temps de s'envoler pour rejoindre le 904 et la fauvette qui sont partis la veille.
La dernière semaine de juin c'est la fermeture annuelle de l'APPARAT. Bernard quelques planeurs et quelques fondus se rendent sur le Causse Méjean, à l'aérodrome de Florac Sainte-Enimie, pour une semaine de vol avec les vautours. Comme je n'y suis jamais allé et qu'on m'en a dit du bien, j'ai décidé d'y passer la journée. Et comme la route est longue, autant y aller en avion. EN plus c'est simple, peu ou pas de zone réglementée à éviter, un peu plus d'une heur de vol, et le viaduc de Millau sur le chemin pour un peu de tourisme.
Réveil à 9h, je prépare l'avion. Le plein estfait depuis la veille, les batteries sont chargées, je n'emporte pas grand chose pour la journée. Comme finalement je fais le voyage seul, il me faut attendre qu'une âme charitable et surtout réveillée me donne un cou pde main pour démarrer l'avion. Avec ou sans manivelle, le NC se démarre à deux.
Il est finalement 10h15 quand je pars, l'air est encore frais, le ciel est complètement bleu, le vent est faible.
Pour commencer, je suis la pente jusqu'à Dourgne. Je me sens en terrain connu quoiqu'un peu plus bruyant. Une fois la chapelle passée, je frôle Mazamet et dépasse Castres.
En route vers St Affrique, j'entre dans un coin que je ne connais pas trop. Mais j'ai mon log de nav, de bons points de repères et le GPS. Le sol est encaissé et donc varié et agréable à survoler. Je ne monte pas trop haut afin de profiter du paysage et je vise les 500 ft de hauteur quand le sol monte. St Affrique est dépassé un peu en retard sur l'horaire. Un coup d'œil à la vitesse sol : je vais un peu moins vite que prévu. Pas grave, je ne suis pas pressé.
Après St Affrique, c'est Millau et son viaduc. Invisible de loin car caché derrière le relief, le bel ouvrage se découvre quand on l'approche. Bien ensoleillé, il se tend au dessus du vide, avec ses piles de longueurs inégales et parfois impressionnantes. Ca valait le détour, surtout que le détour était petit.
Le sol monte un peu après Millau, il reste un quart d'heure environ. Il reste à trouver le terrain. Tout le monde m'a dit qu'il n'est pas facile à voir, au fond d'un creux et avec uniquement des pistes en herbe, il disparaît qu'un nuage le met à l'ombre. Avec le GPS ça va quand même être difficile de le rater.
Après une verticale, je vois la manche à air et m'intègre en piste 03 (il y a le choix de 6 pistes ici) et me pose en passant devant la 32 où déjà quelques planeurs sont alignés. Il est 11h30.
Au parking, je gare le NC et je descends, Martial m'accueille et me souhaite la bienvenue. Je remarque immédiatement l'activité en cours : le montage du Breguet 904. Le fuselage est encadré de ses deux ailes qui sont posées au sol. Bernard est sur la place arrière, en train de diriger la manœuvre. Bon, quand faut y aller...
C'est un peu long mais ça se fait. Ces vieilles machines, ça n'écoute pas quand on leur parle. Le branchement des commandes se fait bien, c'est Jean-Claude qui s'y colle et je vérifie.
Puis c'est l'heure du repas. Riri aux fourneaux, c'est parti pour une semaine de régime. Ce midi c'est confit et frites. Salade et melon aussi, quand même. Et on boit de l'eau bien sûr, car cet après-midi on vole. A la répartition des machines, je tente l'obtention d'une place en 904 et je réussis. Je vais enfin découvrir le coin.
Le temps d'emmener les planeurs en piste et Jean-Claude m'explique les pistes et les points de repère. La colline Anne-Marie, la pente de Nivoliers. La piste en service est la 32 avec un peu de vent de travers mais une trouée au décollage plus confortable qu'en 03.
On s'installe, on décolle, et on trouve un thermique très vite. Le plafond est à 2600 m environ avec un sol à 930, il y a de quoi se promener autour du causse.
Première direction : l'Aigoual. Puis on suit les gorges du Tarn vers le Rozier, la Malène, Ste Enimie. 1h40 de vol en tout quand on se repose sur le terrain. Quelques vautours bien sûr, et de belles photos.
Au sol, c'est Bernard qui repart dans le 904. Pour ma part je me prépare à repartir, il est bientôt 18h et je ne veux pas traîner. Le temps de relancer l'avion, de dire au revoir, je remonte la piste 32 juste à temps pour faire coucou à Bernard qui vient de terminer son court vol de relâcher. De toute la puissance du Walter, je m'envole vers la Montagne Noire.
Le trajet inverse est comme l'aller, mais dans l'autre sens. Sauf que je sais depuis un moment que je n'arriverai pas au bout. La jauge de carburant m'indique que j'ai raté mon bilan carburant et que je ne peux pas rentrer d'un seul tenant. EN tout cas pas sans manger la marge des 20 minutes prévues par la réglementation. Et c'est mal de jouer à ça. Le plan est donc d'arriver à Castres, de s'y poser, et d'aviser. Seul souci : la ompe à essence de Castres n'est ouverte que quand les pompiers sont là, et c'est en semaine. Et bien je garerai l'avion, j'appellerai Steph qui habite à Castres pour me ramener à ma voiture, et je reviendrai demain lundi pour terminer.
Là où c'est intéressant, c'est que la tentation de continuer et de bouffer la marge de 20 minutes est assez pressante. C'est facile de se dire qu'on va arriver au bout et que ce sera plus simple pour tout le monde. Je vois bien ce qu'est cet effet tunnel qui conduit aux grosses erreurs : on se persuade que ça va passer, que tout sera vite oublié, on ne raisonne plus logiquement. Oui mais non, on ne joue pas, et je me pose.
En plein dans le circuit de piste, j'entends un avion qui se gare à la pompe. Serait-elle ouverte finalement ? On verra bien, de toute façon j'y vais. A la pompe il n'y a personne, mais je vois un avion garé devant l'aéroclub. Je coupe le moteur et je descends. Il y a deux personnes au bar. Bonjour !
Je raconte mon histoire, et loin de se moquer les deux pilotes essaient de m'aider. En plus j'ai un avion rare, ils ont reconnu immédiatement d'où je venais et la sympathie pour le musée joue en ma faveur. Puis-je aller voir les pompiers qui ont la clé de la pompe ? Non il ne sont pas là. Est-ce que j'ai des sous pour payer ? Oui j'ai un chéquier. Du coup ils acceptent de faire le plein sur la carte du club, et je leur paie ce qui est sur la facturette. Génial. Evidemment je me dois de leur payer un coup (ce sera un soda pour moi) et on discute un peu. L'un des deux est suisse, l'autre est connu dans la région, il me parle de son projet de centre d'activité autour du vent. Je leur parle du musée et de l'aérodrome.
Il est temps de repartir, et comme il se doit ils m'aident à démarrer l'avion. Après accélération sur la piste, je leur bats des ailes en signe de remerciement et je mets le cap sur LFMG.
A la Montagne Noire, les planeurs sont en train d'être rangés. Un petit passage en piste 21 pour saluer tout le monde et je range l'avion dans le hangar. Nettoyage, houssage, papiers, c'est enfin fini juste avant le coucher du soleil. Le weekend s'achève.

dimanche 31 mai 2015

Dimanche 31 mai - barbecue de Réplic'Air

Des vieux avions et de vieilles voitures sur un aérodrome, c'est toujours un bon moyen de rassembler des potes.
C'est à peu près ce que se sont dit les gars de Réplic'Air en croisant un peu par hasard les passionnés de l'Amicale Denis Papin. Venez chez nous avec vos autos, nous ont bat le rappel pour avoir des pilotes. Et en fait c'est presqu'aussi simple que ça.
Certes c'est un terrain privé alors il faut déclarer les pilotes, certes il y a le repas à prévoir. mais à la fin pour une centaine de convives, ça semble assez simple. En tout cas de l'extérieur. Et ça semble réussi, ce qui est le plus important.
Depuis le musée, nous avions décidé d'y aller en NC, et si possible en Zlin. Mais le Zlin est en visite annuelle, donc c'est seulement le NC.
A sa vitesse de croisière qui atteint bien 150 km/h, on prévoit 40 minutes de vol, en contournant Murer par le sud. C'est presque tout droit. Et pour ceux qui ne voient pas où est Sabonnères, c'est ici :
On arrive sur place en fin de matinée, il y a déjà du monde mais nous ne sommes pas les derniers. Quelques pipers, un Dornier Do27, un Bébé Nieuport, le Nord 3202 jaune des organisateurs. Et des autos.
Des autos récentes des années 40-50, et des anciennes des années 10. Il y a même au milieu une Bédélia, mi-auto, mi-moto, mi cheval emballé. En tout cas le plateau du jour a de la gueule.
A l'apéro, on repère les conducteurs d'auto car ce sont ceux qui attrapent les bouteilles. Les pilotes se limitent aux boissons sans alcool, c'est beau comme les pilotes sont sages dans la journée. Le repas est servi avec du taboulé, du pâté et surtout de succulentes brochettes de magret avec des pruneaux et des abricots. Le tout flambé à l'armagnac, miam. Il y a des frites avec, mais la friteuse a des problèmes de débit alors il faut se battre un peu. Finalement il y aura du rab.
L'après-midi les avions partent faire quelques petits tours dans le coin, c'est l'occasion de faire découvrir de nouvelles machines à des copains, de faire des photos, et quelques patrouilles. Ce n'est pas un meeting, c'est un endroit ou des passionnés viennent voler ensemble. Et de toute façon il n'il n'y a pas vraiment de public, juste des curieux qui ont entendu une hélice ou une vieille auto.
Echange de bons procédés, Olivier emmène Jérémy en NC, et plus tard Jérémy emmènera Olivier en Nord 3202. AVions très différents, mais même passion. Le premier vol permet de faire une jolie patrouille entre le Nord gris et le Nord jaune. Le second vol est plus axé sur la mania du Nord jaune et la danse auprès des nuages. Ca monte bien ces petites bêtes, et ça monte aussi en pompe sous les cumulus.
Mais le temps passe, et les avions repartent. Le NC fait de même et reprend l'air vers la Montagne Noire. Sur place, les planeurs sont en train de ranger les hangars. Le Breguet 904 a fait presque 3 heures de vol. Belle journée pour les machines de l'APPARAT.