lundi 10 décembre 2012

Samedi 8 décembre - Téléthon

Ancrée dans la communauté de communes depuis longtemps, l'APPARAT participe activement à la vie associative locale. Et c'est ainsi que nous avons participé comme les années précédentes, à la collecte de fonds pour le Téléthon.
En pratique, l'activité consiste en deux parties : vente de livres et d'aquarelles, visite du musée.
Au centre de vol à voile du haut de la Montagne Noire, plusieurs bénévoles se sont relayés pour accueillir les visiteurs. Le symbolique prix d'entrée de 2 euros par personne a été reversé à l'AFM.
Le seconde équipe s'est installée sous le beffroi de Revel, au côté du stand de VVMN, afin de présenter l'association mais surtout de mettre en vente des livres et des aquarelles porteurs du patrimoine aéronautique que nous contribuons à préserver.
Des vol d'initiation en NC ou en T21 étaient également proposés. Pour le T21, le vol d'initiation peut attendre le printemps, rassurez-vous. Merci aux bénévoles qui étaient présents pour charger et décharger les livres, et pour accueillir le public.

samedi 6 octobre 2012

Samedi entretien volant, 1ère édition

Pour la première édition des rendez-vous "le premier samedi du mois on entretient le parc volant", ils furent 6 à venir donner un coup de main. Le programme annoncé était :
  • mise en remorque du Nord 2000 (pour la conférence au CROS de l'après-midi)
  • préparation de l'atelier Aubriot pour accueillir la fauvette
Seul le premier item a été fait, mais l'important n'est pas d'avancer vite, l'important est d'avancer, et de garder l'habitude d'un travail régulier. C'est le rythme qui compte, pas la performance. Après tout nous ne sommes que des bénévoles.
Le midi, ils furent 7 à partager un bout de saucisses, quelques tomates, un fromage-qu'il-fallait-finir-parce-que-sinon-il-sera-immangeable-demain. Et Ursa qui aboyait pour en avoir un peu.
Première édition satisfaisante, à dans un mois pour le prochain rendez-vous. Le programme sera envoyé la semaine précédente.

jeudi 4 octobre 2012

Conférence Claude Dellys - Le Bourget, 20/10/2012

Il y a 60 ans disparaissait Claude Dellys, l'un des pilotes d'essais français les plus éclectiques. A travers lui, c'est tout un pan de l'épopée des prototypes français des années 50 qui sera évoqué lors de notre prochain Samedi de l'Histoire de l'AAAF le 20 octobre.
En voici le programme :
http://www.aaafasso.fr/DOSSIERSAAAF/DOSS.ACCES_LIBRE/Progr.Conf/SamHist.10-12.pdf

jeudi 20 septembre 2012

Meeting de Revel

Ce dimanche 15 septembre, Revel organisait un meeting aérien. Un truc avec des avions qui volent, qui font du bruit en passant devant le public pour faire coucou et le tout dans des lignes pas trop droites pour ne pas s'ennuyer. Un truc chouette.
Comme à la Montagne Noire on s'y connaît un peu en patrimoine aéronautique local, nous avons été invités à participer. VVMN y avait un stand, avec un planeur exposé pour expliquer au gens qu'il n'y a pas de moteur mais que oui ça vole très bien quand même. Et l'APPARAT y était conviée pour une démo en vol d'aéronefs de collection, en l’occurrence le NC 859 et le Slingsby T21. Mais comment ça se passe un meeting quand on est pilote ? Voyons ça ensemble.
Déjà, il faut des pilotes qualifiés. Pour le NC, nous avons Bernard, momument patrimonial à lui tout seul, et toujours pilote de qualité. Indiscutable. Pour le T21 la première contrainte qui est venue n'avait rien à voir avec les qualités de pilotage. La question était plutôt... le poids. En effet à Revel il n'y a que la piste en dur d'utilisable, et le T21 est posé sur son patin à l'arrêt. Cela signifie qu'à la mise en puissance du remorqueur, et surtout à la décélération en fin d'atterrissage, le patin frotte. Et un patin qui frotte, ça s’abîme, ça se raye, c'est moche et ça fait râler le mécano. La question de l'équipage a donc été d'abord posée dans le but d'avoir un équipage léger. Coup de bol, je ne suis pas lourd. En plus je suis lâché T21 (c'est mieux) et je suis instructeur ce qui a don de rassurer les autorités administratives qui contrôlent les papiers avant le meeting. Et des papiers il en faut. Une fiche par machine, une fiche par pilote, et ce n'est que AVANT le meeting. Durant le meeting, il y a re-vérification des papiers de l'aéronef et du pilote, et jusque dans les petites lignes en bas du contrat d'assurance. Rien n'échappe au Directeur des Vols. Ceci dit nous sommes en règle, il ne nous manque qu'un papier que nous avons bien mais que nous avons oublié. Il suffira de l'apporter demain pour le briefing du matin avant meeting.
La veille du meeting, il faut répéter. Si, c'est mieux, ça fait professionnel, ça permet de se remettre les gestes en tête. Surtout quand comme moi, c'est le premier meeting, et que les gestes je ne les ai pas du tout en tête parce que je ne les ai jamais faits. Ceci dit il n'y a rien de révolutionnaire. La présentation prévoit une arrivée directe de la Montagne Noire, un retour au sol, une remontée verticale terrain, puis largage du câble, atterrissage de l'avion, atterrissage du planeur. Donc beaucoup de temps derrière le remorqueur. Et pour ceux qui ont déjà fait du T21, vous savez que le remorqué n'est pas la partie la plus agréable du vol.
Avouons-le : la répétition a été utile. Au premier essai de retour au sol, j'ai fait comme dans la procédure, et je suis descendu sous le souffle du remorquer avec tous les aérofreins dehors. Pas de bol, je n'ai jamais trouvé le souffle du remorqueur. Du coup j'ai ajusté ma position au jugé, et le jugé était trop bas. Dans le NC, Bernard nous indiquait de remonter à la radio. Mais dans un planeur cabriolet qui vole à plus de 100 km/h, la radio est peu audible. Nous avons donc mis du temps à comprendre la position délicate dans laquelle était Bernard. Mais nous avons compris, quand même, et nous sommes rentrés au terrain de départ pour nous remettre au point au sol, avec un nouveau briefing plus détaillé.

Répétition en 03 à la Montagne Noire (LFMG)

Briefing refait, nous avons fait un premier retour au sol en local à la Montagne Noire, et comme il s'est révélé concluant, nous sommes partis faire notre démo de répétition à Revel. Répétition sans souci, bien comme prévu. Seul point à améliorer selon le Directeur des Vols : le planeur aurait pu se poser plus long. Il est vrai que pour cette première fois, j'avais pris un point d'aboutissement au premier tiers de piste, histoire de voir comment ça se passe. Et (toujours selon le DV), si je peux arriver un peu plus vite et avec moins d'AF histoire de survoler la piste en effet de sol, c'est encore plus beau et ça plaît au public. Noté. Nous sommes repartis peu après pour finir la journée à la Montagne. Nous étions samedi midi, et il restait des thermiques à exploiter, mais ça c'est du côté VVMN.
Le dimanche matin, nous sommes allés au briefing à Revel. Toute une salle pleine de pilotes qui ont l'habitude d'assister à ce genre de réunion, des pilotes avec des milliers d'heures de vol. Moi dans mon coin à mon premier meeting, j'étais comme le mec qui prend un avion de ligne pour la première fois : j'écoutais les consignes de sécurité. Alors que les autres hochaient de la tête d'un air de "on me l'a déjà dit 100 fois".
Après le briefing : le café et les croissants. Puis une petite pause, puis le repas du midi. C'est ça qui est sympa quand on est un pilote, tout le monde vous traite bien. Attention à ne pas en abuser, risque de grosse tête. Une fois la collation déjeunatoire prise, nous sommes remontés à la Montagne Noire pour préparer nos machines. Le programme nous annonçait à 14h, ce qui signifiait pour nous d'être prêts à 13h45, pour un décollage entre 13h50 et 13h55. Quitte à attendre en cercles aux abords de l’aérodrome de Revel, hors de la zone d'évolution des démonstrations en cours.
Mais nous avons des vieilles machines. Et elles sont capricieuses. Pour preuve, le NC a peiné à démarrer, malgré l'aide de 4 personnes qui ont généreusement abandonné leur pique-nique pour tourner la manivelle. Il a fallu finalement soulever un peu la queue de l'avion (une histoire de noix de démarreur, pas facile à expliquer) pour que ça parte. Alignés en piste dans le T21, Christophe et moi étions prêts. Christophe ? Ah oui c'est vrai j'ai oublié.
Le T21 est un appareil qui se pilote à deux. Enfin surtout pour une démo de ce type. En effet, tenir le vol remorqué demande pas mal d'énergie sur le manche, et parfois les deux mains. Tenir le vol remorqué en retour au sol nécessite de plus de tenir les aréofreins. Il faut donc une main sur la poignée bleue, et une ou deux mains sur le manche. Ce n'est pas facile, mais ça se fait (ça muscle un peu). Mais ajoutez à cela l'utilisation de la radio portable et vous verrez que c'est impossible. En plus, dans le T21 il y a un klaxon, une pagaie et il faut bien un opérateur pour les manier. Enfin, dans un biplace côte à côté, il vaut mieux être deux pour équilibrer la machine en latéral. Pour toutes ces raison, Christophe a eu l'autorisation de voler dans le T21 lors de la démo, en qualité de mécano-radio et opérateur klaxon-pagaie. Un rôle important.
En piste donc, dans le planeur, nous étions prêts. Et nous voyions passer les minutes, et l'heure approchait, et on se demandait bien ce qui pouvait se passer devant le hangar de l'APPARAT. Tout à coup le NC est apparu à l'horizon, et c'est là que je me suis rendu compte que, palsembleu, nous avions omis le câble de remorquage. L'habitude du midour de VVMN avec son enrouleur et câble intégré. Un appel au pilote de la golfette la plus proche, et celui-ci est parti à toute berzingue chercher le fameux câble. A toute berzingue de golfette. A son retour, il a fallu déplier le câble, et défaire les noeuds qui s'y étaient formé durant a nuit. Ou alors il avait été mal plié.
Et pendant ce temps, puisque nous étions déjà sur la fréquence de Revel, nous entendions l'appel du Directeur de Vols : "AC, tu es sur la fréquence ?". Réponse de Bernard, pas de signe qu'ils l'ont reçu. Un peu de stress. Allaient-ils nous annuler s'ils ne nous entendaient pas ?

On voit bien les Pyrénées vous ne trouvez pas ?

Le câble enfin tendu, je fis lever l'aile, non sans signaler au teneur d'aile qu'il allait devoir courir longtemps. Ah oui, ça aussi j'ai oublié : ce dimanche, c'était vent d'Autan. Un petit vent d'Autan certes, mais suffisant pour déventer les gouvernes du planeur qui du coup n'aurait pas d'efficacité au début du roulage. Et en effet, après avoir vu le nez partir à droite, nous vîmes l'aile gauche tomber au sol pour se relever alors que le nez partait à gauche... La main sur la poignée jaune, je corrigeais tout ça et nous prîmes enfin l'air. Pfiouh. Juste à temps d'ailleurs pour nous signaler à Revel. A leur réponse, nous comprîmes qu'ils n'étaient pas enchantés par notre retard, mais que pour 5 minutes ils n'allaient pas nous refuser. Je les remercie ici de leur indulgence.

Approche finale en 31 à Revel-Montgey (LFIR)

La démo se déroula sans heurt. Retour au sol dans les règles, remontée à la verticale un peu plus longue que la veille, mais Bernard centrait les pompes avec le NC donc ça montait correctement. Largage un peu en dessous des 700m demandés, mais de toute façon c'était bien suffisant pour que le NC largue le câble et se pose avant que Christophe et moi ne nous mettions en finale. Le NC étant juste devant moi sur la piste, le contrôleur me demanda de me préparer à une remise des gaz au cas où. Je ris.
Sous les hourras de la foule en délire (ou presque), nous avons dégagé le planeur et le remorqueur, afin de pouvoir enfin ôter nos combinaisons de vol qui font bien sur les photos mais qui tiennent sacrément chaud. Le reste de la journée fut occupé à regarder d'autres avions, en l'air ou au sol, et à profiter de cette belle journée.
Cette expérience de premier meeting s'est bien déroulée, nous n'avons rien cassé, nous n'avons pas eu peur. Si on me le re-propose il est possible que j'accepte.

Retour à la maison en fin de journée

mardi 24 juillet 2012

J.O. Wenlock - le mot du président

Après les rassemblements internationaux d’Angoulême et de Wels en Autriche auxquels l’APPARAT a déjà participé, cette expédition de notre association aux Jeux Olympiques de Wenlock, près de Birmingham en Angleterre, a été un fantastique succès puisque sur les 19 concurrents internationaux en classe planeurs anciens Meise et dérivés, notre champion Carl Audissou a remporté la médaille de Bronze derrière un Suisse et un Anglais !
Cette victoire bien méritée est due bien sûr aux qualités sportives de notre champion mais aussi à l’exceptionnelle efficacité de l’équipe d’accompagnateurs qui a su assurer les dépannages, démontages tous les soirs et préparation tous les matins de la machine.
Les félicitations vont à cette merveilleuse équipe.
Bernard Gabolde

Pour terminer je vous présente la fine équipe, autour de Carl et dans le sens horaire en partant du haut à droite : Alain, Christine, Christophe, Bernard, Olivier, Jacques, Isabelle.

Le retour

L'aventure en Angleterre ne mérite pas une fin rapide, mais je ne vais pas m'attarder sur le voyage du retour. Pour en parler un peu tout de même, sachez que nous sommes partis à 6h de Bishop's Castle, nous avons pris le Tunnel vers midi, mais en fait vers 13h30 à cause d'un retard. Puis en France nous avons avancé nos montres d'une heure avant de faire la route d'une traite jusqu'au terrain de la Montagne Noire. Une route sans encombre, mais longue. Heureusement le minibus est confortable et Christophe et moi avons pu nous relayer entre le repos et la conduite. Nous sommes arrivés un peu après 2h dans la nuit de dimanche à lundi, avec le compteur du indiquant 3498 km depuis notre départ de France. Jacques et Christophe ont dormi sur place dans le chalet, Alain, Christine Isabelle et moi-même sommes rentrés chez nous. Courage à ceux qui ont travaillé ce lundi.

lundi 23 juillet 2012

Samedi 21 - récompenses

Le message précédent vous donnait déjà le ton, mais je vais maintenant vous narrer un peu plus en détails cette belle journée de samedi, la dernière sur place avant la longue route de retour dimanche. Au lever du jour, il fait beau. Beau comme on ne l'a pas vu de la semaine. Beau à nous narguer par l'absence d'épreuve aujourd'hui. Beau à ne pas mettre un anglais dehors. Beau à mériter la casquette.
Après avoir nettoyé le gîte que nous rendons ce matin (nous n'avons pas pu avoir les 2 pour la dernière nuit, mais il nous en reste un pour la nuit suivante), nous transférons les affaires dans le minibus et dans le gîte restant, nous attrapons le pique-nique et nous partons. Carl et Bernard sont déjà partis pour assister au briefing à 10h. Nous serons en retard, et raterons une nouvelle fois l'annonce de la victoire de Carl à l'épreuve de la veille, ainsi que son explication du vol. Heureusement, Bernard a tout filmé avec son caméscope et la postérité saura tout de ce discours traduit pour l'occasion par un éminent membre de la FAI, de passage pour l'occasion.
Mais l'important est à 10h30, avec le début de la cérémonie de remise des prix. Dehors le podium est déjà en place, les micros et les drapeaux également. Dans un coin, le gâteau attend son heure.
J'en profite pour bloguer la journée de la veille. On sent la tension monter, les résultats ne sont pas officiels encore, mais le classement de la dernière épreuve nous assure la troisième place, éventuellement la seconde. Sauf détail que nous ne connaîtrions pas. Et avec le sport et les systèmes de points pas toujours faciles à comprendre, il peut y avoir un doute. Et puis c'est comme pour toute compétition, concours, examen : tant que personne n'a dit qu'on l'a, on ne l'a pas.
La cérémonie commence à l'heure prévue, et les multitudes d'appareils photos sortent de leurs étuis pour immortaliser l'occasion. Evidemment, il y a des remerciements, aux membres du club, aux sponsors, aux organisations qui ont aidé à la tenue de cet évènement tant attendu. Il y a beaucoup de personnes à remercier. Décidément tout le monde est formidable.
Puis arrive le moment tant attendu. Notre hôte commence par annoncer les résultats dans la catégorie Ka6. On reconnaît évidemment les pilotes qui se sont illustrés lors des épreuves de la semaine. A l'annonce des résultats pour les Olympia-Meise-Nord 2000, le coeur se sert un peu. Je n'ose pas dire que le silence se fait parce que vous ne me croiriez pas, mais au sein de notre groupe en uniforme de l'équipe de France de l'APPARAT, on retient son souffle. Le présentateur prend le micro pour nommer la médaille de bronze, et c'est le Fox-CharlyAlphaOscarPapa, Carl Audissou qui est appelé. J'avoue avoir une demi-seconde de déception qu'il ne soit pas appelé à l'argent, mais finalement on s'en fout. C'est une belle performance, l'accomplissement d'une formidable semaine. C'est du bonheur. On ne peut pas encore courir vers lui pour le féliciter, on ne peut pas crier ni banzober au milieu de la cérémonie, mais ça démange.
Les détenteurs de l'argent et de l'or sont appelés mais nous aurions pu les annoncer aussi bien que l'orateur du jour, tellement ils ont été en course rapprochée avec Carl tout au long de la semaine. Je n'aime pas ces gens qui refont la match, mais quand même on peut se dire que si à la première épreuve, ou à la seconde... mais je n'aime pas les gens qui refont le match.
Après ces récompenses principales, d'autres arrivent, dans des catégories annexes. Chaque inscrit est gratifié d'une médaille commémorative pour le remercier d'avoir donné vie à cet évènement. A l'annonce de son nom, Bernard ne l'entend pas, croyant sûrement que son absence des vols ne lui donnait pas le droit à la récompense. Mais ce n'est pas le cas et il y a bien droit comme les autres.
Puis viennent les prix du plus beau Ka6 et du plus bel Olympia. Pour ce dernier, c'est le Nord 2000 belge en livrée bois (voir les photos sur l'article du 15/07, et la vidéo du 17/07) qui est récompensé, pour son respect de l'aspect authentique, avec notamment un tableau de bord d'un très bel effet rétro.
On enchaîne sur un vol d'entraînement du Habicht, celui qui a fait la démonstration de voltige lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Wenlock.
Et tout se termine par une photo de groupe, pour les pilotes et les équipes, derrière les deux planeurs récompensés plus haut. Nous avons enfin l'occasion de serrer la main du champion, et nous décrochons nos téléphones afin d'informer les monde de notre succès. Il est également le moment de se faire une photo de notre groupe, autour de nos médailles et de notre remorque dans laquelle repose notre Nord 2000.
Ensuite vous savez quoi, c'est l'heure de manger. Il fait beau mais nous n'avons pas l'intention de monter le planeur aujourd'hui. Le club déborde d'activité, de belles machines sont venues pour l'occasion et nous allons nous reposer un peu en jouant aux touristes parmi ces beaux appareils volants du début du siècle dernier.

Tigre mou remorqueur :

Slingsby T.38 Grasshopper TX.I (cousin de l'Avia XI-A et du Zögling) :

DFS Rhönsperber :

2 Slingsby T21 :

SZD-24C Foka C :

Abbott-Baynes Scud (reproduction) :
Il y a beaucoup de volontaires pour un vol de découverte de la plateforme, et Isabelle, Alain et Christophe se mettent sur les rangs. Le vol ne sera malheureusement que d'environ dix minutes au vu de l'affluence, mais c'est une bonne conclusion à la semaine que de voir Longmynd depuis le ciel. Chacun choisit sa monture.
Alain part en premier dans un T21 auquel il manque le pare-brise du passager. Heureusement que ça ne vole pas trop vite. Isabelle grimpe dans le T49 après avoir soudoyé son pilote en lui offrant une banane. Christophe préfère la sécurité d'un bon vieux ASK13, mais ce sera pour lui l'occasion d'un petit tour d'instruction treuil. Ainsi qu'une prise de terrain à l'anglaise, c'est à dire en coupant l'angle à 45° entre la vent-arrière et la base. Le briefing d'avant vol est assez exotique, avec moi faisant la traduction entre l'instructeur et l'élève. Mais le vol se passe bien. Motivé, l'instructeur tentera de faire faire un 2e tour à Christophe pour lui laisser les commandes sur la montée au treuil (qui ici n'a qu'un seul pallier) mais il est trop tard et le directeur des vols rappelle la règle du jour qui stoppe tous les vols à 18h. Il est en effet 18h01. Tant pis.
Nous enchaînons par l'arrimage du Nord 2000 dans la remorque et la préparation du véhicule tracteur, en vue de leur départ par la route le lendemain.
Puis c'est l'heure de l'apéro. Pascal et son fils Antoine, les autres français de la catégorie Ka6, nous invitent à leur tente pour un ou 2 ou 3 petits verres. Clairette de Die, eau-de-vie de pomme, ou la même diluée dans du jus de fruit. La soirée commence bien. Pascal décide d'emporter sa bouteille d'eau-de-vie pour le buffet de clôture. La soirée promet.
Le repas du soir consiste en un buffet, tout à fait mangeable et même mieux que cela. Nos appréhensions de la cuisine anglaise peuvent s'envoler, nos hôtes savent recevoir. Et comme ils vendent même des bouteilles de Corbières, le repas passe très bien. Nous recroisons des concurrents de la semaine, nous parlons ou au moins comprenons l'anglais avec eux. Parfois on croise un francophone, certains tentent l'allemand. La soirée avance, la population diminue à l'intérieur du club house (non on ne mange pas dehors, c'est toujours l'Angleterre) et Bernard propose de passer aux traditions. Premier candidat au Cardinal Paf, Johannes. Cet allemand et bon francophone nous a bien aidé toute la semaine. Et comme il est venu seul, nous avons échangé des coups de mains. Peu enclin aux boissons alcoolisées, il est réticent au premier abord, mais l'attrait de la tradition et le bagout de Bernard achèvent de le convaincre de tenter sa chance. Très stressé mais du coup très attentif et patient, il décroche son diplôme en un seul essai. Vient ensuite Christine qui faillt plusieurs fois oublier de compter ses doigts mais qui réussit également. Isabelle échoue, Pascal réussit.
Une bonne moisson. Et chaque victoire étant acclamée du traditionnel ban zobé, nous commençons à attirer des curieux autour de notre bout de table. Les traditions françaises intéressent beaucoup de monde, mais personne n'osera s'y frotter.
Après une dernière tournée du breuvage de Pascal (qui fait couler une larme au cuistot, c'est une boisson d'hommes), nous remercions nos hôtes avec un double ban zobé et nous rentrons. Nous avons fait la fermeture, et il n'est que 23h. Mais demain il y a de la route.

samedi 21 juillet 2012

Bronze !

Un court message pour vous annoncer la bonne nouvelle : Carl décroche la médaille de bronze dans la catégorie Olympia. Bernard et lui ont également eu une médaille commémorative de leur inscription à cet évènement historique. Carl a également gagné la dernière épreuve, devançant le second (et médaillé d'or) de quelques secondes.
Avec 2 victoires sur 3 épreuves et une médaille de bronze, nous rentrerons victorieux et comblés.

Dernière journée, dernière épreuve

Quelle fin mes amis quelle fin ! Pour le dernier jour de la compétition, nous fondions vraiment peu d'espoirs sur la météo. La tâche était minuscule et l'absence de vent se disputait au voile d'altocumulus noirâtre. Il y avait vraiment de quoi faire mieux.
Mais le briefing avait annoncé un décollage à 11h30, horaire pour lequel nous fûmes prêts. Ce matin là, il fallait de plus mettre en oeuvre une nouvelle procdure de vérification du montage des planeurs. En effte, la veille, un Olympia s'était posé tout à fait convaneblement, mais son atterrissage avait provoqué la perte de la goupille qui tient la gouverne de profondeur. Sans cete goupille, la gouverne n'est plus solidaire de la commande, et vous pouvez manoeuvrer le manche d'avant en arrière sans le moindre effet. C'est très problématique dans un aéronef. Il faut dire tout de même que le système de verrouillage des goupilles anglaises est différents du nôtre. Au lieu d'une épingle en acier qui traverse l'axe, c'est l'axe qui est muni de petites spères montées sur ressort, à l'intérieur, et qui ressortent une fois que la goupille est passée à travers l'orifice prévu à son effet. Une (plus ou moins) forte traction peu alors tout à fait retirer la goupille, puisque c'est de toute façon ce que fait la personne qui démonte la machine. De plus, si la bague à l'extrémité extérieure de la goupille est déformée, la goupille ne traverse pas entièrement, les petites sphères ne ressortent pas complètement, et le verrouillage n'est pas total. Pour ceux (et je les sens nombreux au lu de mes explications vaseuses) qui n'auraient pas tout compris, je vous invite à faire la visite prévol du T21 à la Montagne Noire. Vous comprendrez mieux.
Mais revenons en Angleterre. Ce matin là, le chef pilote demandait donc à tous les pilotes de faire vérifier leur remontage par un autre pilote, et de le notifier en lui faisant signer le carnet de route, précédé de la mentio DI pour Daily Inspection. Johannes vérifia notre Nord 2000, CHristophe vérifia son Meise, et pour ma part je vérifiai le Nord belge. Inspections fort intéressantes qui ont permis de noter des systèmes différents pour le verrouillage, les attaches et quelques autres petits détails. Tout le monde pensant évidemment que son système est meilleur, et tout le monde oubliant de mentionner quand son système est moins efficace. C'est la vie comme vous dites là-bas en France.
Le Nord 2000 fut prêt à l'heure, et emmené sur la piste parralèle à la pente. Le vent étant plus faible, cette longue pisteavait été préférée pour les décollages de la journée. Nous étions toujours candidats au remorquage. Les organisateurs le savaient bien mais ils décidèrent de nous paruqer avec les départs au treuil. Bon. Le premier décollage du K13-test eu lieu vers 15h. Son vol dura 10 minutes, ce que nous prévoyions au vu des conditions météo. Il recommença une demi-heure plus tard, pour le même résultat. Au 3e vol, il parvint à tenir un peu, et ce fut le signal de départ pour les treuillages de Ka6.
Au loin, on voyait arriver les cumulus, en rues plus ou moins formées. Le vent était toujours faible, et malgré leur aptitude au petit temps, les Ka6 peinaient à rester en l'air. Nombreux furent les atterrissages précoces, et les spectateurs faillirent assister à une vache en direct tant un des Ka6 était passé bas sur la pente. Mais il remontat et pu continuer son vol, ce qui était mieux pour lui.
Du côté des français, l'heure tournant nous commencions à avoir légèrement faim. Carl avait mangé évidemment, mais le ground crew attendait son décollage comme à son habitude. De plus, à cette extrémité de la piste nous étions fort éloignés du minibus contenant les victuailles pour le midi. Nous dépêchâmes alors Alain et moi-même en mission, afin de rapporter les sacs contenant la nourriture. Bernard a toujours une table pliante dans son auto, et elle nous servit bien pour l'occasion. Un pique-nique campagnards au bord de la pente sur fond de boccage anglais, voilà boen une occasion à ne pas manquer pour une équipe française toujours en quête de bon repas. Et nous ne la manquâmes pas. Le tour de Carl vint enfin, et nous le déplaçâmes jusqu'au point d'envol de l'avion remorqueur. Cette fois, le logger fut bien mis en fonction, tout fut bien mis en place, et le Nord 2000 fut bien mis en l'air.
L'après-midi était déjà bien avancée, et nous nous occupâmes pour le reste du temps à notre routine quotidienne : blog, simulateur, vacations radio, mise au point du menu du soir. Il fut convenu que Jacques ferait des oeufs au lait, ce qui ravît tout le monde. Nouveauté de l'après-midi : la recherche du carnet de route. Après la vérification par les autorités de la signature DI Bernard avait le carnet de route en main. Puis il a aidé à mettre le Nord 2000 en piste. Puis... Puis... Alors nous cherchâmes.
A force de chercher, nous trouvâmes Carl, qui après avoir annoncé son retour, revint effectivement. Le suisse premier au classement aussi, quant aux deux autres concurrents pour le podium, l'un rentra, l'autre pas. Nous commencions voir des médailles partout. Mais pour la soirée cela suffisait déjà et nous remîmes le Nord 2000 en boîte, peut-être pour la dernière fois du séjour. Il restait alors à nous inscrire pour le repas de clôture, voter pour le plus beau Ka6 et Oly sur la plateforme, et rentrer maison.
La soirée fut terminée en répétant les traditions françaises en prévision de la dernière soirée. Après une démonstration par Bernard, Isabelle refusa l'obstacle, Christophe devint Cardinal Paf en deux essais, et Christine arrêta après quelques échecs. Un ban zobbé applaudit Christophe, et Bernard finit en s'entraînant à la traductions des maximes imprimées sur le parchemin du Cardinal Paf en crottin d'éléphant du moulin de Cuxac-Cabardès. Nous étions prêts.

vendredi 20 juillet 2012

Jeudi 19 - 2e épreuve

Pour ce jeudi, avant dernier jour de la compétition, le temps reste moyen mais venteux. Cela donne un effet de pente tout à fait correct, peu de thermiques, et environ 400 m de plafond.
Pendant que Carl part au briefing, nous commençons à monter le planeur. Bonne intuition, puisque Carl revient en annonçant un décollage en première ligne, à 11h. Mais l'équipe est rodée, et le Nord 2000 est en piste dans les temps. C'est d'ailleurs bien le seul. Les horaires ne semblent pas être importants pour tout le monde. Le décollage à 11h n'est également qu'une facétie temporelle, ou alors dans un fuseau horaire qui ne nous a pas été communiqué.
Il fait plus froid que les jours précédents, et l'aile du planeur sert à abriter les ceusses qui ont oublié leur coupe-vent. Moi par exemple. Un duo caméra-micro s'approche alors de nous, souhaitant enregistrer nos impressions pour la postérité. Ils sont mandatés par le WOS afin d'obtenir l'identité et la parole de tous les participants. Bernard, porte-parole de la France, répond aux questions de la détentrice du micro alors que Carl s'installe. Bernard répond en anglais évidemment, mais il est possible qu'il soit sous-titré dans la version finale du reportage.
Le remorqueur arrive enfin, et Carl décolle à 12h20. Remorqué court suivi d'un virage à gauche alors que le Pawnee vire à droite en vent arrière. Nous profitons de la soudaine accalmie dans nos activités vélivoles pour rentrer au club house, afin de déjeuner d'une soupe et de pâté de fritons. Christophe opte pour un burger, well done pour la cuisson.
Puis nous bloguons, nous jouons avec la tablette de Christine. D'ailleurs, que personne ne vienne plus dire du mal du niveau d'avancée technologique de l'A.P.P.A.R.A.T, vu le fait que sur la table où nous mangeons, il a fallu auparavant déblayer quatre ordinateurs portables et une tablette tactile. Et ce ne sont pas les plus jeunes qui ont le matériel le plus récent.
Bernard entame les vacations radio avec Carl, au rythme d'une par heure, quand la grande aiguille est au zénith. A la première vacation, il nous rapporte que Carl a tourné le premier cercle, et avance un peu avant de se diriger vers le second. Mais en quoi conste donc l'épreuve du jour ?
Il s'agit d'une épreuve de distance, en temps libre. Il faut entrer dans un premier cercle, avancer autant que possible, puis se diriger vers le second, avancer autant que possible, puis rentrer au terrain. Le nombre de tours est libre, on prend le meilleur.
A la vacation suivante, Carl annonce qu'il a oublié de mettre en route le logger. Celui-ci étant dans le coffre à baggages du Nord 2000, il est innaccessible et Carl envisage de se poser. Tuile, enfer et remise en question. Heureusement, le PDA enregistre le vol depuis le début et nous partons avec Bernard au PC Course afin de nous informer de la validité d'un tel enregistrement. Le responsable du score nous donnant son accord, nous repartons soulagés vaquer à nos occupations de loisir.
Il est temps de nous approcher du simulateur dans le hangar, puisque l'envie de voler nous démange. Faute de vol réel, nous volerons en virtuel. Enfin surtout si quelqu'un retrouve la clé du simu. Quand la clé revient des courses, une équipe audiovisuelle s'installe dans le hangar afin d'enregistrer le témoignage du président du club à propos de la compétition. L'origine, l'organisation, l'avenir. Le simu étant déclaré bruyant, nous devons faire place nette et laisser l'interview se dérouler au calme. Nous reviendrons afin que Christophe donne sa première leçon de pilotage à Isabelle. La leçon vaudra son pesant de cacahuètes.
Pendant ce temps, Carl tourne encore. Le vent a baissé et Bernard lui envoie les derières estimations au sol. Le Nord 2000 est bien en l'air. Le PC course annonce déjà 2 vaches d'Olies et 4 de Ka6, mais Carl entame sa septième heure de vol et son dixième tour, améliorant la distance au coup par coup, petite astuce par petite astuce, expérience par expérience. On sent le compétiteur motivé. A l'atterrissage, nous rangeons rapidement la machine et retournons au club house, car ce soir nous avons décidé de manger sur place. Steak in mushroom and wine sauce, ou salade. Et puis ue petite bière par dessus, le bar étant ouvert depuis que la journée de vol est fermée. Le tout est agrémenté de reliefs de charcuterie, restes du déjeuner, il faut bien équilibrer les repas.
La journée est terminée à l'aérodrome, nous rentrons avec un vague espoir de goûter le gâteau au chocolat qui a été oublié le matin juste à côté de la porte d'entrée (ou de sortie plutôt dans ce sens).
Mais Christine met son veto et préfère le garder pour le petit déjeuner. Tant pis. Carl va se coucher, certains restent au gîte, d'autres se consoleront au pub, où ce soir il y a un orchestre qui joue des reprises de rock bien rétro. Burning Love, Sweet Home Alabama, Great Balls of Fire. Le son est fort, 3 générations se meuvent aux rythmes du groupe, il y a même un couple de danseur qui occupent occasionnellement l'espace laissé libre devant les musiciens.
Le tout finit à 11h, ce qui nous paraît tôt mais qui est l'heure de fermeture classique d'un pub anglais. Nous rentrons donc. Les autres ont bu du thé au rhum. Et ils ont entamé la gâteau.
J'anticipe maintenant sur la journée du lendemain, qui est l'instant présent d'écriture de ces lignes. Le classement de l'épreuve de distance donne Carl gagnant. Au classement général il est toujours 4e. Il reste une épreuve, le suspense est terrible.